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Intérêt du diagnostic et de la prise en charge précoce
On sait aujourd'hui qu'il est important de traiter une infection par le VIH le plus tôt possible et, surtout, avant qu'elle n'arrive au stade sida.
On sait aussi, désormais, déceler la présence du virus dans l'organisme vers le 15ème jour après la contamination.
Environ 15 jours après la contamination se produit la primo-infection.
Elle s'accompagne souvent de signes, en particulier d'une fièvre et d'une angine.
En général, ces signes conduisent à consulter un médecin.
Il est important, alors, de lui signaler les situations à risque vécues récemment et de répondre à ses questions concernant les pratiques sexuelles, les partenaires, les pratiques éventuelles
d'usage de drogue par voie intraveineuse.
Parfois ces signes ne se produisent pas mais, même dans ce cas , des tests permettent de déceler la présence du virus à partir du 15ème
jour suivant la contamination.
Si ces tests révèlent qu'il y a eu contamination, le médecin proposera une surveillance et pourra engager un traitement précoce permettant de lutter contre l'infection dans les meilleures
conditions possibles.
Les tests de dépistage et la signification des résultats
A partir d'une prise de sang, selon la méthode utilisée, les tests de dépistage du VIH permettent de détecter :
- soit le virus lui-même,
- soit les anticorps que l'organisme fabrique pour se défendre en cas d'infection.
Résultat positif
Un résultat positif signifie que la personne a été infectée. Une prise en charge lui est alors proposée.
Les traitements actuels sont destinés à ralentir ou a empêcher l'évolution vers la maladie du sida.
Ils améliorent souvent considérablement la qualité de vie des personnes atteintes.
Ces traitements sont plus efficaces s'ils sont proposés le plus tôt possible après le diagnostic de l'infection.
Le traitement de l'infection ne fait pas disparaître le risque de
transmission du virus.
Dès qu'une personne est atteinte par le VIH, alors même qu'elle ne le sait pas encore, elle peut le transmettre à son ou ses partenaires, si les rapports sexuels ne sont pas
protégés.
Faire une démarche de dépistage c'est donc, en cas de résultat positif, pouvoir bénéficier d'un traitement et aussi pouvoir être informé et encouragé de façon à protéger son ou ses partenaires en adoptant les moyens de prévention nécessaires.
Résultat négatif
En cas de résultat négatif, on ne peut assurer à une personne qu'elle n'a pas été atteinte par le VIH que si trois mois se sont
écoulés depuis la dernière situation à risque.
C'est pourquoi un test deconfirmation doit être pratiqué à la fin de ce délai.
Pendant cette période d'incertitude, la personne peut être soutenue et conseillée par ceux par qui elle est suivie.
Il est important qu'elle se protège et qu'elle protège son ou ses partenaires lors de rapports sexuels.
Un test de dépistage n'est pas un moyen de prévention : il informe une
personne sur sa situation par rapport au VIH à un moment donné.
Un test dont le résultat est négatif ne protège pas d'une éventuelle contamination future par le virus, si les précautions nécessaires ne sont pas prises.
A quel moment effectuer une démarche de dépistage ?
Pour les cas nécessitant une consultation en urgence dans les heures qui suivent la situation à risque.
Il ne faut jamais attendre pour faire une démarche de dépistage du VIH, quelle que soit la raison qui conduit à penser qu'elle est nécessaire :
- crainte d'avoir pris un risque et d'être atteint par le virus.
Il peut s'agir d'une inquiétude globale, liée au mode de vie de la personne dans son existence actuelle ou passée, oui bien d'une crainte par rapport à une situation à risque plus précise,- dans une relation de couple, désir d'être certain, de part et d'autre, de ne pas être atteint, par le VIH, par exemple afin de pouvoir abandonner l'utilisation du préservatif,
- besoin de se rassurer et de se conforter pour maintenir ses conduites préventives habituelles,
- grossesse.
Dans chacune de ces circonstances, il ne sert à rien d'attendre : il y a des questions à se poser, des conseils
à rechercher, des informations médicales à obtenir.
La démarche de dépistage permet le plus souvent de lever l'inquiétude ; elle aide également, si nécessaire, à compléter ses connaissances sur les pratiques de protection.
Comment se passe le dépistage ?
Une demande de dépistage est une démarche personnelle et volontaire auprès de son médecin ou d'un médecin exerçant dans un centre de dépistage.
Le dépistage ne peut être fait qu'à la demande de la personne ou avec son accord, s'il lui est proposé. Il s'agit d'un acte de biologie médicale confidentiel, protégé par le secret médical et qui doit s'accompagner de conseils, de possibilités de dialogue.
Lors de la consultation, le rôle du médecin est de procéder avec la personne à un examen de la situation puis, si nécessaire, de prescrire des tests-diagnostic adaptés. En effet, une consultation de dépistage n'aboutit pas automatiquement à la réalisation d'un test. C'est le dialogue avec le médecin qui conduira à la décision de prescrire ou non un test.
Si on désire garder l'anonymat, on peut se rendre dans un centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG). Les adresses de ces centres peuvent être obtenues par minitel (3611 code SIDA puis le numéro du département), par Sida Info Service (0800 840 800), ou encore auprès de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDADS)
Toute personne peut se rendre dans un centre simplement pour obtenir des informations ou des conseils. Il n'y a pas besoin d'ordonnance médicale. Un personnel accueille et explique la démarche de dépistage.
Si la personne souhaite effectuer un dépistage, elle rencontre un médecin pour un entretien individuel. Si un test est proposé, la prise de sang est réalisée sur place par un(e) infirmier(e). Les résultats sont remis quelques jours après par un médecin de centre, qui explique leur signification.
La demande de dépistage peut également se faire chez un médecin en cabinet : celui-ci établit une ordonnance qui permet de se rendre dans un laboratoire d'analyses médicales. Une fois les résultats connus, la personne peut s'entretenir avec son médecin de leur signification et bénéficier de conseils adaptés à la situation. Dans ce cas, le dépistage est remboursé à 100 % aux assurés sociaux.
La prise en charge sociale et médicale en cas d'infection
Toute personne atteinte par le VIH peut bénéficier, si elle le souhaite, d'une prise en charge médicale et sociale adaptée à sa situation. Aujourd'hui, les traitements commencés précocement ralentissent fortement l'évolution de l'infection. De plus, on sait éviter certaines maladies (dites opportunistes) qui peuvent l'accompagner ou lutter efficacement contre elles.
Les traitements antirétroviraux actuels sont contraignants et ne font par disparaître l'infection à VIH, mais ils ont transformés la vie d'un grand nombre de personnes atteintes en améliorant considérablement leur état général.
Ces traitements sont actuellement donnés en associant le plus souvent trois médicaments (thithérapies), ou deux (bithérapies).
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Je rappelle que seul le préservatif est efficace pour éviter la transmission
des MST notamment le sida !
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